La réforme est impossible…

La réforme est impossible, non pas seulement parce que la majorité est toujours frileuse et conservatrice, que les privilégiés ont peur de perdre des avantages et que les intellectuels aiment critiquer sans s’engager vraiment, mais parce que l’organisation politique entre les nations et à l’intérieur des états est inextricable : les textes légaux sont trop nombreux, obscurs, conjoncturels, contradictoires.

La révolte guette ceux qui n’en peuvent plus. Dés que le sentiment d’injustice est trop fort, elle gronde puis se déchaîne. Mais pour quel résultat ? Depuis la mort de l’idéal communiste, aucun idéal ne sous-tend les printemps arabes, ni les échauffourées de banlieue, ni les pierres et les couteaux de Palestine. Au delà de la revendication élémentaire de liberté, aucun système politique alternatif n’est proposé qui permettrait la justice. La liberation d’un dictateur renversé ne débouche que dans l’aliénation d’un système réactionnaire.

Le terrorisme, arme des faibles, des minorités, est abominable, parce qu’il frappe aveuglément des innocents, qu’il ne peut restaurer une société plus juste en étant plus injuste que l’oppression du système en place.

La révolution tranquille seule est souhaitable. Elle sera fertile si elle s’appuie sur de nouvelles propositions politiques, qui tourne le dos aux erreurs de la dictature, du nationalisme, de la domination des sociétés hypercapitalistes sur les états démocratiques. Elle devra être pacifique, absolument non violente pour aboutir. Elle prendra du temps.

Le sport, nouvel opium du peuple…

Faire du sport, c’est bien, c’est même indispensable à une vie équilibrée. Gagner sa vie avec le sport, quant il s’agit d’entraîner d’autres personnes, notamment des enfants, c’est louable.

Mais gagner des millions dans un jeu, non pas parce que des personnes sont prêtes à payer des millions pour vous voir jouer, mais parce que des patrons de clubs de sports commerciaux sont prêts à payer des millions pour en gagner d’avantage, avec des recettes publicitaires, prises sur le surcoût de la vie des consommateurs, et des subventions, prises sur les impots des contribuables, c’est une injustice qu’il faut combattre.

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Les publicitaires méprisent les consommateurs, comme les prix se terminant par 9 le démontrent aisément. Comment supportez-vous encore de regarder, d’écouter, de vous laisser envelopper par les publicités ?

Vos divertissements sont payés par la publicité, c’est à dire par votre propre abrutissement. La publicité paye des sportifs, des artistes, des humoristes, pour vous divertir, au sens pascalien du terme : pour vous empêcher de réfléchir au sens de votre vie, pour vous empêcher d’envisager même de changer le monde. Le seul rêve autorisé par ce divertissement est celui de l’argent facile. Tout le reste est détruit par l’hypocrisie des émotions, ou la dérision, pour ceux qui voient les ficelles du manipulateur…

Payons au juste prix nos spectacles, soit par un abonnement, un ticket ou nos impôts, mais surtout pas en se laissant envahir par ces vampires que sont les publicités qui sucent le sang de notre intelligence et de notre liberté.

De l’utilité de conserver des manières chevaleresques…

Depuis plus d’un demi-siècle, des armées “occidentales” se battent contre le terrorisme en utilisant des méthodes qui sont retournées par ces mêmes terroristes pour lever de nouvelles recrues.

L’utilisation de la torture, à Guantanamo par les américains, ou en Algérie, autrefois, par l’armée française, a décuplé les forces du terrorisme : les recruteurs de la haine en font un argument définitif pour montrer que les “occidentaux” sont impérialistes, puissants et tyranniques, au point de torturer des opposants.

Le bombardement de civils donne lieu également à des manipulations “faciles” : on place des civils sur des objectifs militaires possibles puis on fait pleurer les mères et les veuves devant les cameras.

Récemment, les viols perpétrés par les militaires de l’armée française ou des casques bleus en Afrique ont également sali l’image des forces de la paix.

Pour qu’un gouvernement utilise la force, il doit légitimer son action, mais aussi systématiser un comportement exemplaire. En se privant de l’arme de la torture, de ripostes aveugles, on ne fait pas preuve d’un esprit chevaleresque désuet, on prive ses adversaires de leurs principales ressources : la manipulation des populations pauvres et mal informées, qui elle seule permet de recruter de nouveaux terroristes.

La république universelle devra limiter la violence au minimum nécessaire à sa sauvegarde, en préférant toujours sacrifier ses forces qu’à s’éloigner de ses valeurs. Pas de torture, pas d’assassinat, pas de meurtre qui ne soit directement indispensable à la survie d’autres hommes et femmes.

Indécence

L’indécence, ce n’est certes pas la chemise arrachée d’un directeur de ressources humaines, c’est bien plutôt la différence de statut et de salaire qui oppose un chef d’entreprise semi-publique vingt fois mieux payé que les employés qu’il licencie.Comment peut on calculer de mettre au chômage des hommes qui font leur travail dans une entreprise qui marche plutôt bien, sans songer à baisser d’abord son revenu exagéré ? Mais sans doute, quand on est fils de diplomate, qu’on se revendique d’une certaine noblesse, trouve-t-on normal d’être privilégié et opportun de ruiner la vie de ses employés/domestiques pour maintenir son propre train…

Dans la république universelle, les salaires seront différenciés, pour motiver les gens. Le différentiel sera de un à dix maximum. Mais toucher 20 fois plus, cent fois plus avec les primes, retraites, actions, stock options, cela ne motive pas, cela permet seulement de mépriser ceux qui n’ont pas ces avantages.

Abolissons les castes, dont Monsieur “De” Juniac, fils de diplomate, de fausse noblesse, énarque, “haut” fonctionnaire, nommé grâce à ses accointances politiques est le plus parfait représentant.