Un revenu universel, pourquoi pas ?

L’idée du revenu universel est assez ancienne. Son financement ne constitue pas un problème aussi important qu’on le pense a priori : le revenu universel doit remplacer la plupart des autres allocations (chômage, vieillesse, maladie), et en simplifiant le traitement administratif, diminue les frais de gestion. Il faudra par contre que nombre d’employés de la sécurité sociale se reconvertissent… dans l’accompagnement des personnes en recherche d’emploi, par exemple. Il signifie que si des différences importantes peuvent exister dans les revenus des actifs, l’Etat ne fait pas de différence entre les retraités, les chômeurs, les personnes provisoirement ou définitivement en incapacité de travailler. C’est un système égalitariste, mais laissant toute sa place à la différenciation par le travail.

Mais il ne constitue pas, à lui seul un système social. Il faut repenser tout le fonctionnement, redéfinir les missions des collectivités, simplifier également le mode de fonctionnement privé, avec un système unique d’entreprise et de salariat (plus de travailleurs indépendants, mais des salariés de leur propre entreprise…).

Consultez mes propositions, et participez à les améliorer en réagissant sur ce site : lien éditeur

America first, les Français d’abord… sont des slogans fascistes.

America first : Donald Trump, en résumant sa politique ainsi, se place en contradiction avec la déclaration d’indépendance des Etats Unis d’Amérique : All men are created equals. Aucun droit républicain ne devrait s’appliquer seulement à des nationaux. Les valeurs fondamentales de la république sont destinées à tous les hommes et femmes. Et ceux qui s’opposent clairement à ces principes, en faisant une hiérarchie des nations, se placent dans les pas xénophobes et racistes de Mussolini et d’Hitler.

Peuples coupables ?

La France doit-elle faire des excuses pour l’esclavage et la colonisation auxquelles l’Etat français a eu plus que sa part, avec le code noir de Colbert, mais aussi avec le refus de la république d’accorder un statut de citoyens aux « indigènes ».  L’Allemagne se repent toujours du nazisme, les Etats Unis étouffent la culpabilité de l’extermination des indiens. La Russie ne devrait elle pas battre sa coulpe pour les pogroms et le goulag stalinien ? Poutine cherche plutôt à minorer ces « accidents » de l’histoire. Le nationalisme et le colonialisme en œuvre dans l’Israël d’aujourd’hui ne peuvent être justifiés par les camps de concentration nazis ou les pogroms staliniens.

Il faut se souvenir de ces crimes collectifs, dont étaient pleinement responsables ceux qui les avaient planifiés, justifiés, ordonnés, consacrés dans la loi, mais aussi tous ceux qui les avaient rendu possible par leur passivité, en les minorant, les niant, pour pouvoir dormir la nuit. Mais les nations ne sont pas des individus. Leur histoire personnalisée n’est qu’un mythe. L’humanité n’a qu’une seule histoire commune.  Un regard sur le passé qui considère des peuples anciens comme encore vivants est toujours partial.

Les hommes sont tous responsables, à un degré plus ou moins important, des crimes qui se passent durant leur vie (et il y en a assez pour remplir notre conscience). Nous devons tous nous blâmer pour la Syrie écrasée sous les bombes. Mais aucun humain né après 1945 n’a à se sentir coupable pour le nazisme ou l’esclavage. Par contre, si nous refusons d’étudier l’histoire, si nous l’enjolivons, nous favorisons un retour des horreurs. Louis XIV, c’était Versailles, la conservation des Eaux et Forêts, mais c’était surtout le code noir,, la guerre, la famine, les nobles qui ruinaient la province pour engraisser la cour, la corruption organisée des fermiers généraux, les artistes soumis au pouvoir.  Tirons en objectivement des leçons pour mieux maintenir la liberté, l’égalité et la fraternité, n’en retirons pas une culpabilité ou une justification mensongère.