Ce concept date du VIème siècle avant Jésus-Christ. Il a permis à Clisthène de mettre en place un nouveau partage du pouvoir, plus équitable et surtout moins créateur de haine. La démocratie existait déjà à Athènes avant cette réforme, mais elle était régulièrement mise à l’épreuve. Les factions reflétaient les classes sociales, les origines géographiques. L’isonomie est un système complexe, mais qui permet une bien meilleure représentation démocratique. Il s’agit d’organiser les élections par « tribu », chaque tribu étant elle même composée de petites unités géographiques, des quartiers ou des villages, nommés dèmes. Au sein d’une tribu, les dèmes sont disjoints et répartis sur le territoire. Les dix élus de chaque tribu représentent donc un échantillonnage pertinent des composantes sociales, culturelles et économiques de la société, au contraire des députés d’un arrondissement, d’une commune, d’une région ou d’un état qui ont été élus par une majorité locale de même niveau de richesse, de même langue, de même religion.
Pour notre république universelle, il faut concevoir un système équivalent, qui permette de balayer les communautarismes. Je songe à des tribus régionales et planétaires, associant des communes (au sens de mon livre) de différentes régions et des cinq continents. Ces communes seraient jumelées, avec des échanges culturels, des échanges d’étudiants. Les assemblées régionales seraient composés de représentants des tribus régionales, plutôt que des communes et l’assemblée mondiale de représentant de tribus planétaires. Ce système est complexe, mais rendu obligatoire, il constituerait un investissement, en nous permettant d’éviter de favoriser des partis religieux ou nationalistes, toujours réactionnaires, jamais constructifs.