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Laïcité universelle

Les religions unissent leurs fidèles autour d’un dogme et d’une foi,  sous la responsabilité de prêtres. Les laïcs sont ceux qui n’ont pas cette responsabilité. Dans de nombreuses sociétés, les prêtres assumaient aussi des responsabilités sociales importantes, au premier rang desquelles l’éducation des enfants. Ils détenaient le savoir, mais aussi le pouvoir économique ou politique. Ce dernier pouvoir ne leur était généralement disputé que par les guerriers, ceux ci prenant et gardant le pouvoir par la force et le transmettant héréditairement sous forme de monarchie. Les rois guerriers n’ont jamais éliminé les prêtres mais se sont souvent appuyés sur eux.

Les guerres ont le plus souvent été causées par des rivalités entre monarchies ou religions. Le nationalisme, depuis le XIXème siècle en est un avatar : le sentiment national se nourrit d’une histoire monarchique et religieuse, plus encore que d’une communauté linguistique.

La démocratie a ramené les guerriers et les prêtres à l’arrière-plan politique. Mais les guerres civiles ou nationales se nourrissent toujours des ambitions des guerriers et de l’intolérance religieuse.

Si l’intolérance religieuse revient en force, particulièrement chez les pauvres, c’est que les injustices n’ont jamais été si fortes.  Les différences de réussite économique entre les nations et au sein de ces nations sont extrêmes. Les perdants du système, s’ils se reconnaissent comme issus de peuples opprimés, anciennement colonisés ou mis en esclavage, dissolvent leur misère personnelle dans une humiliation communautaire plus ou moins fondée.

Le sentiment d’injustice trouve un exutoire facile que dans des propositions mêlant le spirituel et le guerrier, l’action immédiate et la récompense des martyres. Le sentiment d’appartenance fraternelle à une communauté opprimée contrebalance la haine de ceux qui semblent avoir réussi : au choix les américains, les chrétiens, les européens ou les juifs.

Le seul moyen d’annihiler ces forces terroristes est de refonder une société juste  dont les valeurs universelles ne permettent plus de fonder de telles haines. Cette société doit s’affranchir des dogmes religieux comme des sentiments nationalistes qui ne seraient pas compatibles avec ces valeurs universelles.

Toutes les religions pourront se perpétuer dans cette nouvelle république si et seulement si elles en respectent absolument les valeurs fondamentales. On doit interdire de prêcher la haine, l’inégalité entre des hommes ou des femmes ou d’appeler à la violence. Aucune religion ne devra être privilégiée et toutes les anciennes nations, avec leur cortège de haines rassies devront être dissoutes.

Total-liberalisme

Parmi les grands principes révolutionnaires, la seule valeur qui secoue encore les esprits de façon à déclencher une révolte est la liberté. Cette valeur est la seule qui fonde l’économie hypercapitaliste : chacun est libre de devenir riche, grâce à son travail ou sa chance, qu’importe ce qui arrive aux perdants. L’accès à la connaissance est ouvert à tous, grâce à internet ou aux bibliothèques, mais en l’absence de fraternité, d’égalité, de partage, il débouche sur un désert spirituel.

L’injustice de ce système n’échappe à personne et justifie de nouveaux totalitarismes : autrefois le communisme, aujourd’hui l’islamisme. Ces totalitarismes s’exercent sous forme minoritaire ou marginale : le terrorisme ou une dictature dans un petit pays. Les grandes dictatures, la Chine et la Russie, ont abandonné le modèle communiste et participent plus ou moins du modèle libéral, en donnant plus de liberté individuelle mais en jugulant les mouvements d’opposition politique.

Il faut dans le monde entier appeler à refonder nos systèmes politiques sur l’équilibre entre la liberté, l’égalité et la solidarité.

 

si vous voulez vraiment simplifier les règles du travail…

Et bien, il faut refaire une constitution et des lois universelles, comme décrit dans mon projet. IL ne faut surtout pas laisser croire que de laisser chaque entreprise faire sa loi en menaçant les travailleurs du chômage sera une simplification, bien au contraire, il n’y aura plus de code de travail mais une collection infinie de règlements intérieurs plus injustes les uns que les autres.

Mais, sans aller jusque là, on pourrait reprendre des règles communes pour tous :

  • tout le monde est salarié  ; les créateurs d’entreprise seront salariés de leur propre entreprise ; pas d’autre revenu que le salaire.
  • des salaires plafonnés de 1 (salaire minimum) à 10
  • un temps de travail de base commun à tous, avec 10h maximum par jour, pas plus de 6 jours d’affilée, des journées de 8h en moyenne, 200 jours de travail par an pour un temps plein
  • le travail du samedi majoré de 50%, le travail du dimanche majoré de 100%
  • le temps partiel toujours possible, avec un salaire au prorata
  • des contrats de travail précisant les conditions particulières du poste, notamment les périodes de congé obligatoire, mais toujours à durée indéterminée
  • des entretiens annuels réellement contractuels et transparents, négociés entre pairs, sans conditions indignes
  • un licenciement économique possible, mais avec un an de salaire d’indemnités
  • pas d’allocation chomage, mais un revenu minimum fixe assuré par la collectivité à tous ceux qui ne travaillent pas, quelles que soient leurs raisons.
  • pas de revenu autre que celui du travail ou de la solidarité.
  • Pour en savoir plus, mon livre : une révolution tranquille pour une révolution universelle

Babel

Selon la bible, l’orgueil des hommes a été puni en les divisant par une multitude de langues. C’est probablement l’isolement des groupes de populations qui leur a fait développer des moyens de communication séparés, et créé peu à peu, tous ces langages différents.  Pour les échanges entre les groupes, on a souvent créé une langue véhiculaire, faite de parts plus ou moins importantes des langues d’origine. Le latin, l’anglais, le français, l’espagnol, langues de peuples colonisateurs, ont également joué ce rôle.

Au XIXème siècle, s’est développée la théorie des nations, associée à une langue. La langue devient alors obligatoire pour tous les membres de ces nations ; son usage s’arrête abstraitement aux frontières, non moins abstraites, de cette nation. Les citoyens de chaque nation se sont alors sentis différents de part et d’autre de cette frontière, parce que la langue qui gouvernait leurs échanges les séparait matériellement.

Cette division selon les langues a alors nourrit les concepts de nations et de peuples développés comme celui d’un individu unique, avec son caractère, ses qualités et ses défauts, ses droits à disposer de lui-même. C’est ce concept qui a permis de passer des guerres des princes aux guerres entre nations, qui sont vite devenues une guerre mondiale. C’est toujours ce concept qui nourrit les guerres des Balkans comme la montée des extrêmes droites dans tous les pays développés. Lorsque à la différence de langue s’additionne la différence de religion, l’opposition est totale. Sur un territoire limité comme celui du moyen orient, la haine s’exacerbe entre des « peuples »artificiellement séparés.

A Babel, l’orgueil des hommes a été puni en étant transformé en orgueil collectif, l’orgueil terrible des nations.

Il est possible de faire de ces divisions une richesse, et de transformer le conflit des affirmations individuelles en amour, mais ce serait une révolution encore plus importante que celle de la tour de Babel.

De l’utilité de conserver des manières chevaleresques…

Depuis plus d’un demi-siècle, des armées « occidentales » se battent contre le terrorisme en utilisant des méthodes qui sont retournées par ces mêmes terroristes pour lever de nouvelles recrues.

L’utilisation de la torture, à Guantanamo par les américains, ou en Algérie, autrefois, par l’armée française, a décuplé les forces du terrorisme : les recruteurs de la haine en font un argument définitif pour montrer que les « occidentaux » sont impérialistes, puissants et tyranniques, au point de torturer des opposants.

Le bombardement de civils donne lieu également à des manipulations « faciles » : on place des civils sur des objectifs militaires possibles puis on fait pleurer les mères et les veuves devant les cameras.

Récemment, les viols perpétrés par les militaires de l’armée française ou des casques bleus en Afrique ont également sali l’image des forces de la paix.

Pour qu’un gouvernement utilise la force, il doit légitimer son action, mais aussi systématiser un comportement exemplaire. En se privant de l’arme de la torture, de ripostes aveugles, on ne fait pas preuve d’un esprit chevaleresque désuet, on prive ses adversaires de leurs principales ressources : la manipulation des populations pauvres et mal informées, qui elle seule permet de recruter de nouveaux terroristes.

La république universelle devra limiter la violence au minimum nécessaire à sa sauvegarde, en préférant toujours sacrifier ses forces qu’à s’éloigner de ses valeurs. Pas de torture, pas d’assassinat, pas de meurtre qui ne soit directement indispensable à la survie d’autres hommes et femmes.

Indécence

L’indécence, ce n’est certes pas la chemise arrachée d’un directeur de ressources humaines, c’est bien plutôt la différence de statut et de salaire qui oppose un chef d’entreprise semi-publique vingt fois mieux payé que les employés qu’il licencie.Comment peut on calculer de mettre au chômage des hommes qui font leur travail dans une entreprise qui marche plutôt bien, sans songer à baisser d’abord son revenu exagéré ? Mais sans doute, quand on est fils de diplomate, qu’on se revendique d’une certaine noblesse, trouve-t-on normal d’être privilégié et opportun de ruiner la vie de ses employés/domestiques pour maintenir son propre train…

Dans la république universelle, les salaires seront différenciés, pour motiver les gens. Le différentiel sera de un à dix maximum. Mais toucher 20 fois plus, cent fois plus avec les primes, retraites, actions, stock options, cela ne motive pas, cela permet seulement de mépriser ceux qui n’ont pas ces avantages.

Abolissons les castes, dont Monsieur « De » Juniac, fils de diplomate, de fausse noblesse, énarque, « haut » fonctionnaire, nommé grâce à ses accointances politiques est le plus parfait représentant.

Non à l’égoïsme, ouvrons nos frontières

Les chefs d’Etat d’Europe et leurs ministres des finances refusent un soutien suffisant à la Grèce.

Les pays d’Europe limitent leur capacité d’accueil de réfugiés à des quotas dérisoires.

La majorité des citoyens semble soutenir cette attitude peureuse. La tactique de l’escargot remplace celle de l’autruche, avec l’assentiment massif des foules.

Les partis les plus « à gauche », restent fermement souverainistes et nationalistes : on ne va pas donner les mêmes droits aux étrangers qu’à nos nationaux. La solidarité se limite à nos familles, à nos proches ou, éventuellement, à des quotas de « gentils pauvres », bien choisis.

Même les associations restent « mesurées » dans leur révolte, en demandant poliment une ouverture un peu plus grande, sans remettre en cause le principe de la fermeture.

Mais ce n’est pas en essayant d’obtenir de petites avancées qu’on améliorera la situation globale. La misère des peuples a besoin d’une révolution, pas de réformettes qui ne font qu’ajouter à la complexité et parfois à l’injustice. Il ne faut pas seulement entrouvrir nos frontières, il faut supprimer les différences entre nos lois et abattre tous les barbelés. Ce n’est pas de l’utopie, c’est le seul remède possible.

Si des milliers, des millions de gens fuient la guerre et sont bien accueillis, ils participeront à une vie en commun, en apportant leur force de travail. Le nombre d’emplois d’une société augmente avec la démographie, avec l’énergie et la volonté des citoyens et décroit avec la peur et l’égoïsme : peur d’embaucher, peur de bouger, peur du voisin.

Sortons dans la rue pour appeler à une société réellement équitable et solidaire.