Les chefs d’Etat d’Europe et leurs ministres des finances refusent un soutien suffisant à la Grèce.
Les pays d’Europe limitent leur capacité d’accueil de réfugiés à des quotas dérisoires.
La majorité des citoyens semble soutenir cette attitude peureuse. La tactique de l’escargot remplace celle de l’autruche, avec l’assentiment massif des foules.
Les partis les plus “à gauche”, restent fermement souverainistes et nationalistes : on ne va pas donner les mêmes droits aux étrangers qu’à nos nationaux. La solidarité se limite à nos familles, à nos proches ou, éventuellement, à des quotas de “gentils pauvres”, bien choisis.
Même les associations restent “mesurées” dans leur révolte, en demandant poliment une ouverture un peu plus grande, sans remettre en cause le principe de la fermeture.
Mais ce n’est pas en essayant d’obtenir de petites avancées qu’on améliorera la situation globale. La misère des peuples a besoin d’une révolution, pas de réformettes qui ne font qu’ajouter à la complexité et parfois à l’injustice. Il ne faut pas seulement entrouvrir nos frontières, il faut supprimer les différences entre nos lois et abattre tous les barbelés. Ce n’est pas de l’utopie, c’est le seul remède possible.
Si des milliers, des millions de gens fuient la guerre et sont bien accueillis, ils participeront à une vie en commun, en apportant leur force de travail. Le nombre d’emplois d’une société augmente avec la démographie, avec l’énergie et la volonté des citoyens et décroit avec la peur et l’égoïsme : peur d’embaucher, peur de bouger, peur du voisin.
Sortons dans la rue pour appeler à une société réellement équitable et solidaire.