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Le nationalisme n’est pas inéluctable.

L’Europe n’est plus qu’une association commerciale de nations. Dans chaque pays riche, les dirigeants parlent tous des immigrants comme d’un danger et se refusent à envisager d’en organiser dignement l’accueil. Ils ont peur de de paraitre faibles. Seuls les chefs forts et cyniques semblent correspondre à l’attente des populations crispées dans la crainte de perdre leur relatif confort. Le nationalisme continue d’être propagé par la médiatisation du sport professionnel.

Mais le caractère implacable de cette régression xénophobe et cette progression fasciste n’est qu’une illusion, entretenue par les media. Ceux ci critiquent cette tendance, mais la juge complaisamment inévitable. Comment pourrait on combattre la misère du monde ? C’est pourtant possible, lorsque la paix est assurée et que les hommes sont libres d’entreprendre. Dans chaque lieu où cet équilibre est atteint, de petites sociétés produisent ce qui est vraiment nécessaire. Les sociétés en paix peuvent accueillir bien plus de monde, si elles le veulent vraiment. Les réfugiés ne sont pour l’instant qu’une part infime de la population mondiale (0,34% d’après l’ONU). La planète, gérée plus raisonnablement, peut nourrir tout le monde.

Les multinationales ont bâti un monde d’illusions, où les plus grandes richesses économiques sont des tromperies bancaires, les secteurs florissants ceux des divertissements de masse, des moyens de transports hypertrophiés, comme les SUV qui déplacent deux tonnes pour véhiculer une personne, des cultures qui ne nourrissent pas, des drogues inutiles.

Refusons cette aliénation, soyons des hommes libres et choisissons de refonder une vraie république ouverte et juste.

Colère n’est pas justice

« Sainte colère » : l’expression existe depuis le récit de Jésus, chassant les marchands du temple. Dans la Genèse, Dieu se met déjà en colère contre sa création. Chacun a déjà expérimenté, une indignation puis un sentiment de colère devant une injustice. La colère est un sentiment humain qui résulte du choc de plusieurs idées : quelqu’un qui m’est proche, ou moi même, subit un dommage, quelqu’un d’autre en profite indûment, la société, les autres en général, trouvent normal cette situation. Je constate un déséquilibre, que les puissants qui m’entourent semblent causer ou au moins approuver, et une pulsion violente me pousse à rétablir la justice en frappant le côté favorisé. La violence semble nécessaire pour lutter contre plus puissant que soi. Elle s’exprime par des cris, puis si elle ne peut trouver d’autre exutoire, par des gestes violents.

Mais si la colère semble fondée sur le sentiment d’injustice, ce sentiment peut être une appréciation faussée de la situation. Dans la mesure où la partie qui semble lésée m’est liée, je  ne suis pas le mieux placé pour juger équitablement de la situation. D’autre part, la violence, qui résulte immédiatement de ce sentiment fort, n’est pas toujours bien dirigée : elle peut frapper quelqu’un qui n’est pas la vraie source de l’injustice,. Enfin cette violence est toujours disproportionnée : quelqu’un vous vole et vous cherchez à le tuer.

La « juste colère » que ressentent la plupart des humains devant les injustices criantes qu’eux ou leurs proches subissent se transforme ainsi en réactions contre-productives : le terrorisme, contre les puissants qui semblent irrémédiablement nous dominer ou le vote xénophobe, contre les étrangers qui nous menacent.

L’indignation à laquelle appellent les justes ne doit pas se transformer en violence injuste. Ne prenons pas les armes de nos ennemis. Les super-héros qui rétabliront la justice n’existent pas. La violence extrême et sans objectif précis des petits groupes en colère, l’acte terroriste ou le vote xénophobe, n’atteignent que les soutiens volontaires ou passifs de ces dominants et, au final, les renforcent. Utilisons la force de la solidarité  : les faibles opprimés, et leurs frères qui les écoutent, s’ils se redressent tous ensemble, dans un but clairement exprimés, feront plier les tyrans.