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Un revenu universel, pourquoi pas ?

L’idée du revenu universel est assez ancienne. Son financement ne constitue pas un problème aussi important qu’on le pense a priori : le revenu universel doit remplacer la plupart des autres allocations (chômage, vieillesse, maladie), et en simplifiant le traitement administratif, diminue les frais de gestion. Il faudra par contre que nombre d’employés de la sécurité sociale se reconvertissent… dans l’accompagnement des personnes en recherche d’emploi, par exemple. Il signifie que si des différences importantes peuvent exister dans les revenus des actifs, l’Etat ne fait pas de différence entre les retraités, les chômeurs, les personnes provisoirement ou définitivement en incapacité de travailler. C’est un système égalitariste, mais laissant toute sa place à la différenciation par le travail.

Mais il ne constitue pas, à lui seul un système social. Il faut repenser tout le fonctionnement, redéfinir les missions des collectivités, simplifier également le mode de fonctionnement privé, avec un système unique d’entreprise et de salariat (plus de travailleurs indépendants, mais des salariés de leur propre entreprise…).

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America first, les Français d’abord… sont des slogans fascistes.

America first : Donald Trump, en résumant sa politique ainsi, se place en contradiction avec la déclaration d’indépendance des Etats Unis d’Amérique : All men are created equals. Aucun droit républicain ne devrait s’appliquer seulement à des nationaux. Les valeurs fondamentales de la république sont destinées à tous les hommes et femmes. Et ceux qui s’opposent clairement à ces principes, en faisant une hiérarchie des nations, se placent dans les pas xénophobes et racistes de Mussolini et d’Hitler.

Pervers Noël

Le père Noël est une invention publicitaire destinée à pousser nos chérubins. Son habillage en légende poétique est un leurre.

En premier lieu, ce mythe récent (un peu plus d’un siècle) dérive de mythes chrétiens (saint nicolas, sauveur des enfants), mais détourne complètement le sens religieux de la fête de Noël.

Noël, c’est l’anniversaire de la naissance de Jésus, qui naît réfugié dans une étable, qui recevra des cadeaux des rois mages, représentant la reconnaissance universelle du caractère divin de ce petit enfant. Qu’on soit chrétien, ou non le message d’un dieu devenant un fragile bébé, né au milieu des pauvres, reconnu par des bergers puis par quelques privilégiés, est un message d’espoir, de paix et de partage. Pic de Mirandole disait qu’il fallait voir Dieu non pas comme un vieux roi barbu tout puissant, mais comme un bébé, fragile, qu’il faut protéger…

En écho à ce message, il est normal d’offrir des cadeaux aux enfants et d’en échanger avec ceux qu’on aime, voire même ceux qu’on ne connait pas. Noël est heureusement le moment privilégié des dons caritatifs. Ces cadeaux sont le symbole de l’amour. Ils ont la valeur du travail réalisé pour les acheter.

Quand un enfant reçoit à Noël de très nombreux cadeaux de la part d’un héros mythique extérieur, et non pas de ses parents ou de ses amis, il ne partage pas l’amour de ses parents, il apprend juste à recevoir miraculeusement, sans comprendre qu’il s’agit d’un don, parfois d’un sacrifice, de la part de ceux qui l’aiment. Quand il apprend que le père Noël n’existe pas, il prend conscience de la capacité de ses parents et de toute la société à mentir sur ce qui est encore pour lui le plus important.

Mais le pire est sans doute atteint lorsque de braves professeurs des écoles demandent aux enfants de faire une liste de commandes au père Noël. Pauvres ou riches, ils dressent un inventaire parfois fantastique, mais souvent trivial, basé sur les catalogues de jouets des supermarchés dont ils découpent les images. Seuls les enfants des familles aisées recevront une partie de cette liste. Les pauvres comprendront qu’ils le sont et auront une expérience de l’injustice sociale. L’éducation nationale n’apprend pas aux enfants le mythe chrétien, ce qui peut se comprendre par souci de laïcité, mais utilise Noël, pour apprendre que ce qu’on désire le plus se « commande » et qu’un héros mythique réglera tous les problèmes de production et d’acheminement.

Bref, le père Noël sape les valeurs de la famille, du travail, du partage, de l’enfant -Dieu, pour promouvoir le mensonge, l’inégalité sociale, les jeux d’argent (qui succéderont au mythe de la liste magique) et surtout la consommation à outrance, au delà des possibilités des familles défavorisées.