Dirigeants irresponsables

La plupart des gouvernements mondiaux se prévalent d’être des démocraties, même quand leur fonctionnement est très loin de laisser le pouvoir au peuple. La démocratie fonctionne généralement par l’élection de dirigeants. Ceux-ci sont responsables devant le peuple, dans la mesure où s’ils ne donnent pas satisfaction, ils ne seront pas réélus.

Certains pays, comme la Chine, n’ont de démocratie que de nom et n’élisent pas leurs dirigeants. Dans les « démocratures » qui procèdent encore par élection, la peur empêche la liberté des votes : dans nombreux pays d’Afrique ou d’Asie, les opposants sont emprisonnés, la presse est muselée. C’est le cas, désormais, en Turquie et en Russie. Erdogan a fait mettre en prison son principal opposant, comme l’avait fait Poutine, mais ne l’a pas encore fait assassiné. La dictature est affaire de nuances ! Ces présidents élus peuvent désormais prendre n’importe quelle décision, ils ne pourront plus être contestés.

Mais le plus fort dans le domaine de l’irresponsabilité est sans doute Donald Trump. Il s’est conduit dans son premier mandat comme un enfant gâté. Grâce à la désinformation et la manipulation des masses, il a pu être réélu. Les caprices et les grosses bêtises sont multipliées par trois dans son nouveau mandat. Mais ses « justifications », qui consistent à insulter ces adversaires, mépriser ces contradicteurs et s’asseoir sur la science et la raison, sont brèves et immédiates. Elles suffisent visiblement à éviter une trop forte réaction.

Les dirigeants des grandes multinationales, qui n’ont jamais été aussi bien payés qu’aujourd’hui partagent avec les gouvernants des grands pays cette irresponsabilité. Ils mettent des usines en faillite, font baisser la production, vendent à perte, se trompent dans leurs décisions stratégiques. Mais ils veillent à faire artificiellement gonfler les cotations en bourses de leurs entreprises et cela suffit pour leur garantir la confiance de leurs actionnaires. Les crises économiques seront épongées par les États et les impôts. Là encore, on devrait se souvenir que Trump avait mis deux fois son entreprise en faillite, et qu’il n’est milliardaire, que par la cotation en bourse de son entreprise et la confiance que lui accordent des actionnaires impressionnés par sa survie politique.

Que ceux qui ont encore le courage de réfléchir et d’aller voter fassent que ces puissants puissent enfin répondre de leurs actes !

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