Le wokisme est il utile ?

Ce qui nous rassemble est tellement plus important que ce qui nous divise… L’inexistence des races a été démontrée par l’étude du génome. pour un don d’organe, une personne d’une autre couleur de peau sera peut être plus proche de vous que votre cousin. Entre deux populations humaines séparées géographiquement, il y a moins de différences génétiques moyennes qu’entre deux individus d’une même population pris au hasard.

Le wokisme s’est développé pour réveiller les consciences. Même dans une démocratie où la constitution ne fait pas de différences entre les races, les descendants d’esclaves se sentent « racisés », définis par leur couleur dans leur relation aux autres. Ce sentiment de persécution, basé sur une histoire réelle oubliée ou oblitérée, est partagé par les femmes, les juifs, les homosexuels : toutes ces personnes se sentent sinon persécutés, au moins menacés, et en tout cas non reconnues.

Il existait encore trop de racisme résiduel en Amérique en 2015, sous la présidence de Barack Obama, 50 ans après la victoire des luttes pour les droits civiques. Mais depuis, avec le mouvement MAGA et les victoires de Trump, les revendications wokistes ont servi d’arguments à ceux qui s’imaginent des « mâles blancs supérieurs » pour relancer des persécutions. En Russie, le néodictateur Poutine écrase aussi les revendications des étrangers, des femmes, des homosexuels en cherchant à les ridiculiser. Mais les wokistes ne sont pas les persécuteurs, seulement des points d’appui pour les leviers de la haine.

Les wokistes sont ils allés trop loin ? D’un point de vue universaliste, la répnse est claire : on ne doit pas faire de différences entre deux êtres humains en fonction de leur origine, de leur sexe, de leur race supposée ou de leur religion. On ne doit pas dénigrer quelqu’un sur son apparence, ni reprocher à quelqu’un les fautes de ses parents. La recherche permanente de la vérité oblige à se souvenir activement de tous les évènements du passé qui ont conduit à des injustices, et à se battre contre les nouvelles persécutions. Mais le « racisme anti-blanc », la haine des hommes par les ultra féministes, ou les revendications colonialistes de l’extrème droite israélienne ressortent de l’esprit de vengeance.

La vengeance n’est pas légitime. Elle frappe le plus souvent des innocents, car la haine qui l’anime aveugle. Le terrorisme est de cet ordre : même si la cause de départ est juste, faire éclater une bombe au milieu de la foule décrédibilise cette cause.

Quand on en revient aux simples wokistes, dont l’aggressivité est réthorique, ils sont plus ridicules que méchants. C’est l’attitude des veganes qui stigmatisent tous les mangeurs de viande, même ceux qui chassent ou choisissent de la viande bio. Mais le ridicule de l’extrémisme de certaines positions décrédibilise la valeur des combats fondamentaux, contre l’élevage industriel, contre les petites discriminations quotidiennes, contre la xénophobie.

Il faut s’attaquer à la xénophobie, au racisme, au sexisme d’où qu’ils viennent. Le malheur permet de comprendre la haine et la soif de vengance, il excuse la bêtise, mais ne la justifie pas.

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